« J’ai un animal de compagnie.Que dit la loi?

« J’ai un animal de compagnie.Que dit la loi?

Avec la loi 4830/2021, des changements importants ont été apportés concernant le cadre juridique régissant les animaux de compagnie et les animaux errants. En ce qui concerne les animaux de compagnie, des mesures obligatoires sont introduites que les propriétaires doivent prendre – et respecter – afin que leurs animaux soient légalement reconnus comme tels et autorisés à se déplacer à l’extérieur du domicile. Quant aux animaux errants, il incombe désormais aux municipalités de créer de nouveaux centres de garde et de renforcer ceux déjà en place à travers les obligations imposées aux propriétaires d’animaux de compagnie, dans le but de réduire le nombre d’animaux errants.

1.Comment les vaccins sont-ils administrés aux animaux désormais?

Essentiellement, pour chaque animal de compagnie, un dossier électronique sera créé dans lequel certains éléments obligatoires concernant l’animal doivent être déclarés. Ces éléments comprennent :

  • Les vaccins nécessaires administrés à l’animal
  • Les caractéristiques de base de l’animal, telles que le sexe, la couleur, la race, l’âge, etc.
  • Le numéro d’identification de la puce électronique unique de l’animal (nous en parlerons ci-dessous)
  • La date de stérilisation si l’animal a été stérilisé
  • La date à laquelle l’animal a été perdu (le cas échéant)
  • Le but de l’animal, s’il s’agit d’un animal de compagnie ou s’il répond également aux besoins d’assistance de la personne
  • Toute maladie ou maladie héréditaire rendant la reproduction de l’animal dangereuse avec d’autres.

Il est très important de savoir que, en ce qui concerne particulièrement les vaccins, s’ils ne sont pas déclarés dans le système électronique susmentionné, ils sont considérés comme non administrés selon la loi. Cela signifie que l’animal est considéré comme non vacciné par la loi, même s’il a en réalité été vacciné. Cela entraînera certainement une amende pour le propriétaire.

2.Et si je veux adopter un animal?

Selon la disposition de la loi, une plateforme électronique correspondante (Registre) a été créée pour l’adoption des animaux, où les informations sur l’animal sont déclarées, exactement comme dans la question précédente, ainsi que l’acte d’adoption lorsqu’il est effectué. Pour que l’adoption soit valide, la loi exige que certaines conditions soient remplies, à savoir :

  • L’adoptant doit être un adulte.
  • Il doit être résident en Grèce.
  • Un contrat d’adoption doit être signé (peut également être fait par un document privé avec une date certaine).
  • L’animal à adopter doit provenir d’un refuge (de la municipalité/de la communauté/d’une association de protection des animaux).
  • Si l’animal était auparavant avec un tuteur, alors l’adoptant signera un contrat avec lui (celui qui peut être un particulier/une entreprise).
  • Si la personne intéressée à adopter a trouvé l’animal en tant qu’animal errant, alors la procédure ci-dessus est suivie (sans toutefois signer de contrat).
  • Dans ce cas, la personne intéressée doit elle-même soumettre les informations sur l’animal au Registre pour que l’adoption soit valide.

3.Dois-je stériliser mon animal?

Il est vrai que cette question préoccupe beaucoup de gens, et il n’est pas exclu que des malentendus de la loi puissent conduire à des conclusions erronées. La loi donne désormais deux options au propriétaire de l’animal, qui doit décider.

Tout d’abord, il est obligé de fournir un échantillon génétique (ADN) de l’animal au service compétent pour qu’il soit déclaré dans la plateforme électronique, comme désormais requis, et ainsi l’animal peut être identifié et distingué des autres. Si l’animal s’échappe du contrôle de son propriétaire et se reproduit avec un animal errant, le propriétaire sera responsable civilement de la négligence de la surveillance de son animal. C’est-à-dire qu’une autre raison pour laquelle l’ADN de l’animal est fourni est de faciliter le travail des autorités dans la détection des suspects en cas d’observation de phénomènes avec un grand nombre d’animaux errants dans les zones (surtout s’ils sont jeunes/chiots).

Dans le cas où le propriétaire ne souhaite pas fournir l’ADN de l’animal, la loi l’oblige alors à le stériliser. Cela signifie que s’il s’agit d’un chien/chat, et que l’animal a au moins 1 an, il doit être stérilisé dans les 6 mois suivant son acquisition par le propriétaire. De même, si l’animal a moins de 1 an, sa stérilisation doit être effectuée dans les 6 mois suivant son premier anniversaire.

4.Comment promener mon chien légalement?

Avec les accidents possibles qui peuvent survenir pendant une promenade avec l’animal ou les tensions potentielles (que ce soit avec d’autres animaux ou avec des personnes), le législateur impose certaines obligations au propriétaire de l’animal afin que celui-ci puisse être promené légalement. En particulier, le propriétaire doit pendant la promenade de l’animal :

  • Veiller à ce que la promenade de l’animal se fasse toujours avec un accompagnateur.
  • Veiller à ce que l’animal ne sorte pas librement de la maison et n’entre pas dans d’autres maisons / espaces communs. Tenir l’animal en laisse et rester à proximité (à moins qu’il ne soit dans un parc pour chiens).
  • Si c’est un chien de chasse, le propriétaire doit toujours avoir le passeport du chien avec lui. Souvent, si l’animal n’est pas formé, l’utilisation d’un muselière est recommandée.
  • Ne pas retirer la puce de l’animal, sauf si le vétérinaire a préalablement donné son autorisation.

5.Mon animal peut-il aller sur les plages?

Cette situation, très courante en pratique, notamment pendant la période estivale, est réglementée par la loi avec des critères relativement clairs. La règle est qu’un animal est autorisé à circuler avec son propriétaire uniquement sur les plages non aménagées et non sur les plages aménagées, c’est-à-dire celles qui sont équipées de bars de plage / hôtels / entreprises touristiques ou de restauration, sauf si celles-ci ont affiché un panneau autorisant la présence de l’animal sur la plage.

De plus, il est interdit d’entrer dans les plages qui ont été désignées comme « Drapeau Bleu » = certaines zones protégées qui, selon la loi, doivent rester des écosystèmes vierges (quelque chose comme les zones de reboisement mais en version marine). Là aussi, il y a une exception, et donc l’accès de l’animal à la plage est autorisé s’il s’agit d’un « animal d’assistance », c’est-à-dire s’il aide le propriétaire à répondre à ses besoins fondamentaux. Par exemple, si le propriétaire est aveugle et que l’animal l’aide à se guider ou même à le guider exclusivement.

Par ailleurs, tant que l’animal est hors de l’eau, c’est-à-dire s’il est sur la terre ferme ou près de celle-ci, alors selon la loi, il est obligatoire que le propriétaire le garde en laisse pour éviter les accidents. N’oublions pas non plus la responsabilité objective du propriétaire en cas de blessure causée par son animal à une autre personne ou de dommages causés.

6.Quand puis-je avoir un animal de compagnie dans un appartement?

C’est peut-être l’un des sujets les plus intéressants en pratique qui préoccupe de nombreux locataires/propriétaires d’appartements. À ce stade, la loi est assez claire, mais elle dépend également d’autres facteurs que nous devons prendre en compte pour être légalement couverts. Ainsi, pour que l’animal puisse résider légalement dans un appartement avec le propriétaire, la loi exige cumulativement :

  • Le bâtiment doit avoir au moins 2 appartements (sinon il n’est pas considéré comme un immeuble à appartements multiples comme le requiert la loi).
  • Il doit y avoir une décision unanime de l’assemblée générale des propriétaires de l’immeuble autorisant la présence d’animaux.
  • Les dispositions sanitaires, les horaires de tranquillité publique et les règles de bien-être doivent être respectés.
  • Cela signifie que le propriétaire doit respecter les obligations que nous mentionnons dans la 10e question, que l’espace de l’animal soit propre et qu’il ne cause pas de bruit excessif aux voisins.
  • L’animal ne doit pas rester en permanence sur les balcons/terrasses et autres espaces non couverts du bâtiment.
  • L’animal doit être enregistré dans le Registre électronique que nous avons mentionné ci-dessus pour faciliter son identification.

Dans le cas où toutes ces conditions sont remplies, le règlement de la copropriété ne peut pas interdire la présence d’animaux dans les appartements des propriétaires/locataires. Cependant, en vertu de la loi, il peut être décidé que jusqu’à 3 animaux par appartement seront autorisés. De plus, une telle décision du règlement ne pourra être modifiée qu’après 12 mois depuis la dernière modification.

7.Je suis handicapé physique et j’utilise mon animal pour de l’aide.Que dit la loi?

Si une personne est handicapée physique à un tel point qu’elle ne peut pas se déplacer/agir de manière autonome ou sans l’aide d’un tiers, alors la loi lui permet de bénéficier de l’aide d’un chien d’assistance. Pour cette raison, certaines facilités sont prévues pour le propriétaire de l’animal et l’animal lui-même :

  • L’animal peut entrer là où l’entrée est autorisée et pour son propriétaire, à condition que sa taille et sa nature le permettent (par exemple, il s’agit d’un chien entraîné pas trop grand qui peut cohabiter avec d’autres personnes autour de lui).
  • Le propriétaire de l’animal est tenu d’avoir sur lui les documents nécessaires prouvant la propriété de l’animal et confirmant tous les faits mentionnés dans la première question.
  • Dans le cas où le propriétaire entre dans un endroit où l’entrée de l’animal n’est normalement pas autorisée, le personnel/les responsables peuvent lui demander les documents pertinents.
  • Si le propriétaire détient les documents appropriés et les présente aux responsables, il n’y a aucun problème et l’animal peut entrer dans l’espace spécifié, même s’il est normalement interdit.
  • De tels espaces comprennent notamment les hôpitaux/services publics/restaurants/hôtels/plages organisées ainsi que tout autre endroit nécessitant une autorisation spéciale pour qu’un animal y entre.

8.Est-il autorisé aux animaux de participer à des spectacles?

En ce qui concerne l’organisation de spectacles et d’expositions publiques, la loi stipule que les organisateurs doivent être munis d’une autorisation de la part du service vétérinaire de la municipalité ou de la région concernée, et les propriétaires des animaux doivent être présents pour les superviser. De plus, les animaux participant à l’exposition doivent être vaccinés/stérilisés, identifiés par une puce électronique et leurs informations doivent être enregistrées dans le Registre électronique, qui semble être désormais intégré à notre quotidien.

Parmi les interdictions figuratives, on retrouve la maltraitance/l’abattage d’animaux pour des spectacles, l’élevage d’animaux pour un bénéfice économique, tel que le combat avec un autre animal, ou même l’utilisation de l’animal pour la production de viande/médicaments. Les tirages au sort/loteries avec un animal comme prix pour le gagnant sont également interdits.

Concernant les spectacles de cirque et les spectacles similaires, la loi interdit la participation des animaux de toute manière sans exception. Cependant, une exception est prévue pour les spectacles dans le cadre de traditions/populaires, où la participation des animaux est autorisée, à condition que les règles de bien-être et les normes sanitaires soient respectées (voir ci-dessous dans la dernière question).

9.Les actes de maltraitance envers les animaux sont-ils plus sévèrement punis?

Pour être plus précis, la loi énumère une longue liste d’actes considérés comme de la maltraitance animale et qui entraînent des responsabilités civiles et pénales pour l’auteur. Certaines de ces infractions incluent la détention d’animaux, la torture intentionnelle d’animaux, l’organisation de combats entre animaux, la reproduction entre animaux ne répondant pas aux critères de la loi, la noyade et l’empoisonnement d’animaux, ainsi que l’abandon de nouveau-nés. Cependant, les actions réalisées sur un animal par un vétérinaire avec des méthodes médicales valides (y compris la stérilisation) ne sont pas considérées comme de la maltraitance.

Il est également important de noter que la diffusion de matériel audiovisuel (y compris sur Internet) montrant des actes de maltraitance envers un animal est également punie pénalement, sauf s’il s’agit de films professionnels diffusés massivement au cinéma ou à des fins éducatives.

En ce qui concerne les sanctions pour les actes mentionnés dans le premier paragraphe, le coupable est puni d’une peine d’emprisonnement d’au moins 1 an (et jusqu’à 5 ans) accompagnée d’une amende. En particulier, dans le cas où l’animal meurt de torture/de graves blessures corporelles et surtout lorsque l’acte de l’auteur montre une cruauté accrue envers l’animal, une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans est prévue, avec une amende en guise de sanction.

10.Quelles sont mes obligations générales envers l’animal?

La loi en question, en plus des autres sujets qu’elle aborde, clarifie également les engagements du propriétaire concernant la vie et les soins de son animal de compagnie, quel qu’il soit. Il est important de souligner que les mêmes obligations s’appliquent également à toute personne adoptant un animal ou travaillant dans des centres de soins animaliers. Plus en détail, le propriétaire doit, désormais en vertu de la loi, envers son animal de compagnie :

  • Ne pas attacher son animal pendant plus de 2 heures par jour, tandis que dans des cas exceptionnels (si la maison n’a pas de clôture), une clôture électrique souterraine peut être utilisée pour empêcher l’animal de quitter la propriété.
  • Fournir à l’animal un abri pour se reposer = une niche extérieure si l’animal reste dans le jardin, qui doit être adéquatement protégée contre le froid et la chaleur, et surtout nettoyée régulièrement pour éviter les foyers d’infection.
  • Offrir à l’animal la possibilité d’accéder à un espace extérieur, si l’animal vit dans un appartement/à l’intérieur de la maison, afin qu’il puisse se promener et, par conséquent, faire de l’exercice/se détendre.
  • Dans tous les cas, il est interdit de maintenir l’animal en permanence dans une cage, quelles que soient les conditions.
À côté du client et de ses besoins.
Athina Kondogianni-Avocate
Ce qui est mentionné ci-dessus ne constitue pas un conseil juridique et aucune responsabilité n’est engagée à cet égard. Pour plus d’informations, veuillez nous contacter.